CISEA 2023

Chocs exogènes et stratégies de résiliences des économies en développement

L’histoire de l’économie mondiale a été marquée par de nombreux chocs, comme en témoigne la crise financière de 1929 qui partie de Wall Street s’est rapidement étendu à l’ensemble de l’économie américaine, puis à l’économie mondiale. En effet, depuis 1929 jusqu’à nos jours, force est de constater que l’économie mondiale a dû faire face à de multiples chocs à intervalles de temps irréguliers et de magnitude variable.

Un choc exogène peut être défini comme un événement d’origine extérieur qui a des effets négatifs sensibles sur l’économie mais qui échappe au contrôle du gouvernement. Il peut s’agir d’une évolution défavorable des prix des produits de base, y compris le pétrole, ou d’une catastrophe naturelle, ou d’une crise sanitaire, ou encore d’une perturbation des échanges commerciaux consécutives à un conflit ou à une crise dans un ou des pays voisins.

Les chocs exogènes sont dans une large mesure inattendus et l’impact généré échappe généralement aux anticipations des marchés. Il existe plusieurs types de chocs, certains affectant la demande, d’autres l’offre, d’autres encore ont une incidence à la fois sur la demande et sur l’offre. Ils sont en outre susceptibles d’exercer des effets temporaires ou plus durables sur l’activité économique compte tenu de la vulnérabilité des pays. Quant à leur diffusion, ces derniers sont susceptibles de se répercuter largement sur la plupart des branches économiques.

Selon les analyses économétriques, il se dégage une forte corrélation entre les chocs exogènes et les variables macroéconomiques. En effet, outre la destruction du capital et les pertes de revenus, les chocs exogènes peuvent avoir des répercussions indirectes sur une économie : baisse de la production et de l’investissement, déséquilibres macroéconomiques, détérioration des indicateurs de la dette publique.

Les effets des chocs exogènes n’épargnent aucun pays, et encore moins les pays en développement qui en réalité sont plus vulnérables en raison de leur incapacité à se protéger en constituant des réserves de fonds ou en consolidant leurs recettes publiques. Récemment, la crise du COVID19 et la crise ukrainienne ont mis à nu cette vulnérabilité des pays en développement face aux chocs exogènes. En effet, selon la banque mondiale, les mesures de relance budgétaire prises par les gouvernements à travers le monde pour faire face aux effets du COVID19 se sont traduites en 2020 par une hausse de 12% du poids de la dette des pays à faible revenu. Tandis que le volume de la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire a globalement augmenté de 5,3% en 2020 pour atteindre le niveau record de 8700 milliards de dollars (Banque mondiale ,2022). La Banque Africaine de Développement (BAD) a estimé que les pays africains ont besoin de 432 milliards de dollars US pour faire face aux impacts socioéconomiques de la COVID19 (BAD, 2022).Concernant la crise ukrainienne, de nombreux pays d’Afrique subsaharienne sont particulièrement vulnérables aux retombées de cette dernière selon le FMI, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, de la réduction du tourisme et des difficultés potentielles d’accès aux marchés de capitaux internationaux. Les prix record du blé sont particulièrement préoccupants pour cette région dont les importations représentent environ 85 % de l’approvisionnement, dont un tiers provient de Russie ou d’Ukraine.

En outre, selon la BAD, l’adaptation au changement climatique pourrait couter au continent africain au moins 50 milliards de dollars US par an d’ici 2050.Pourtant, l’Afrique affiche les flux de financement climatique par habitant les plus faibles au monde, un constat en contradiction avec les principes d’une véritable justice climatique (BAD,2022).

La vulnérabilité économique des pays africains et en général des pays en développement n’est pas une question nouvelle. Dans de nombreux travaux économiques, le problème de l’instabilité, spécialement celle des exportations des produits de base et des prix internationaux, la non-diversification de la production sont les principaux canaux de transmission des effets des chocs exogènes aux économies en développement.

Dans ce contexte, afin de contrer les effets pervers des chocs exogènes dans les pays en développement, des stratégies de résiliences sont développées. A ce titre, on peut citer la facilité de protection contre les chocs exogènes du FMI qui fournit un soutien à la politique économique et une aide financière aux pays à faible revenu qui subissent les effets de perturbation externes. Sur le plan africain, on peut citer quelques mécanismes, notamment, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et de la CEDEAO qui contribuent à la prévention et au règlement des conflits en Afrique. Nous pouvons également mentionner la Stratégie Régionale Africaine pour la Réduction des Risques des Catastrophes. Le but de cette stratégie est de contribuer à l’avènement d’un développement durable et à l’éradication de la pauvreté en intégrant la réduction des risques de catastrophes au développement. La Banque Africaine de Développement s’investit également de plus en plus dans le domaine de la réduction de la vulnérabilité. Nous constatons aussi que les Etats ne sont pas en marge de cette dynamique. En effet, à leur niveau, ils développent également des stratégies de résilience en reformant leur politique économique, en adaptant leur politique budgétaire et monétaire, et en établissant des mesures permettant d’atténuer l’effet des chocs quand ils se produisent.

Cependant, en dépit de ces initiatives, force est de constater que les pays en développement ne sont toujours pas à l’abris des affres des chocs exogènes comme le témoigne les effets de la dernière crise sanitaire et ceux de la crise ukrainienne. La question des chocs exogènes et des stratégies de résiliences adaptées est donc plus que jamais d’actualité. Il est essentiel pour le bien-être économique, social et matériel des pays en développement de développer des stratégies d’adaptation, d’atténuation et de résilience plus efficaces face aux effets des chocs exogènes. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette édition du CISEA 2023.

APPEL À COMMUNICATIONS

Dans le cadre de la troisième édition de la Conférence Internationale de Statistique et d’Economie Appliquée (CISEA-2023) qui aura lieu du 20 au 21 Juin 2023 à l’ENSEA d’Abidjan, Côte d’Ivoire, l’ENSEA lance un appel à communications aux chercheurs, doctorants et praticiens. Le thème général de cette année qui est « Chocs exogènes et stratégies de résiliences des économies en développement » met en avant les stratégies de résilience des économies en développement face aux multiples chocs exogènes (COVID-19, crise Russo-Ukrainienne etc.). La conférence réunira des académiciens de renom, des chercheurs, des professionnels, des praticiens et des experts.

APPEL À SESSIONS

La conférence sollicite des propositions pour les sessions. Tout chercheur participant à la conférence peut proposer d’organiser une session. Pour plus d’informations, visitez le site Web de la conférence.

NB: L’ensemble des articles acceptés par le comité de sélection seront publiés dans les actes du colloque.

Les propositions sont à envoyer à: cisea@ensea.ed.ci

Comment s’y rendre?

 

   La Conférence se déroulera durant les deux jours à l’ENSEA d’Abidjan.

   L’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA) est située dans la Commune de Cocody sur le boulevard Mitterrand, à l’avenue des grandes écoles. 

Localisation: https://goo.gl/maps/Lo5qoWvdYnA9Y9tu6

   Les moyens de locomotions pour s’y rendre sont: 

  •    les taxis communaux 
  •    les structures privées de location de véhicules

   Pour toutes informations, merci d’envoyer un email à l’adresse suivante: cisea@ensea.ed.ci 

Frais de participation

 

L’inscription à cette édition 2023 du CISEA est gratuite pour toutes les personnes dont les papiers seront acceptés. L’inscription comprend:

  • La participation aux activités scientifiques
  • Les déjeuners
  • Les pauses café
  • Le diner de gala

L’inscription n’inclut ni l’hébergement ni les frais de transport.

Visa

Il est de la responsabilité du participant d’examiner le statut de son visa et de déterminer s’il en a besoin ou s’il lui faut un renouvellement de visa pour se rendre en Côte d’Ivoire où la conférence aura lieu. De plus, c’est au participant de payer les frais afférents et de s’enquérir des instructions quant au processus de demande de visa. Il est aussi possible de faire une demande visa en ligne.

N’hésitez surtout pas à contacter le Comité d’organisation pour toute question concernant les visas.

Veuillez noter que les lettres de visa ne seront délivrées que sur demande du Comité d’organisation.

Pour les détails qui s’appliquent spécifiquement à votre pays, veuillez consulter le site Web du consulat ou de l’ambassade de Côte d’Ivoire le plus proche.

Toutes les demandes de lettres de visa doivent être adressées au Comité d’organisation.

Information pour le voyage

 

Aéroport de destination de la conférence:

Aéroport International Felix Houphouët Boigny, Abidjan (Côte d’Ivoire).

Les compagnies aériennes internationales qui se rendent à Abidjan sont:

Ethiopian Airlines, Kenya Airways, South African Airlines, Emirates, Turkish Airlines, Air France, Brussels Airlines, Air Côte d’Ivoire, Air Burkina, etc.

Tarifs d’hôtel:

Les tarifs d’hôtel décents varient entre 50 $ et 100 $ par nuit. Quelques hôtels luxueux pourraient aller jusqu’ à 500 $.

Climat:

En juin, le temps est assez chaud.

Tourisme:

La Côte d’Ivoire a de belles plages (Bassam, Assinie, Jacquesville, etc…). Veuillez consulter le site du Ministère du Tourisme. (http://www.tourisme.gouv.ci)

Pour de plus amples renseignements sur la conférence, veuillez contacter le Comité d’organisation.

COMITE D’ORGANISATION

Hugues KOUADIO
Hugues KOUADIO Président
ENSEA, Côte d’ Ivoire.
FE Doukouré Charles
FE Doukouré Charles Vice-Président
ENSEA, Côte d’ Ivoire.
Yves ATCHADÉ
Yves ATCHADÉMembre
Boston University ,USA
Prosper DOVONON
Prosper DOVONONMembre
Concordia University, Canada
Issouf SOUMARÉ
Issouf SOUMARÉMembre
Laval University, Canada
Richard MOUSSA
Richard MOUSSAMembre
ENSEA, Côte d’ Ivoire.
Lewis Landry GAKPA
Lewis Landry GAKPAMembre
ENSEA, Côte d’ Ivoire.
2023-02-03T17:26:09+00:00
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