Date de publication : Septembre 2020

Auteurs : Hugues Kouassi Kouadio, Lewis Landry Gakpa

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Abstract

Cette étude utilise les données collectées par l’ENSEA dans le cadre du Projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (PSAC) réalisé en 2015 pour mesurer, d’une part, la disponibilité, l’utilisation et la qualité de l’inclusion financière des agriculteurs de la région rurale du Sud-Comoé de la Côte d’Ivoire et, d’autre part, pour examiner les facteurs qui influencent leurs choix en matière d’inclusion financière. A cette fin, nous construisons des indices pour chacune des trois dimensions (accès, utilisation et qualité) et un indice synthétique d’inclusion financière. Les résultats de l’analyse univariée révèlent que les agriculteurs de la zone sont faiblement inclus financièrement pour les dimensions ” utilisation ” et ” qualité “, et que la situation globale d’inclusion financière des agriculteurs du Sud-Comoé est faible (33% des agriculteurs sont inclus financièrement). Pour atteindre le deuxième objectif, nous avons utilisé un modèle logit. Les résultats empiriques indiquent que les agriculteurs non scolarisés et moins qualifiés sont plus susceptibles d’être exclus financièrement ; que le coût élevé des services bancaires et le faible revenu des agriculteurs limitent leur inclusion financière et, enfin, que l’expérience acquise par les agriculteurs sur l’exploitation et les produits d’épargne proposés par les institutions financières sont les facteurs qui stimulent l’inclusion financière des agriculteurs. Par ailleurs, la variable éducation explique en partie pourquoi l’inclusion financière est plus fréquente chez les planteurs d’hévéa que chez les planteurs de palmiers à huile. Au vu de ces résultats, les choix et décisions économiques doivent être ciblés en fonction de ces résultats empiriques pour augmenter le niveau d’inclusion financière des producteurs, véritables piliers de l’économie de la Côte d’Ivoire.